Dans la maison, il y a des phases, calées bien évidemment sur les phases de Maman. Ce n'est pas comme si Notre Maison était une entité pensante, bien que parfois... C'est un autre débat.
Et en ce moment, Maman a BESOIN que ça bouge, que les travaux avancent.
Si en terme de GROS chantiers, Nous sommes plutôt pas mal, ce qui gonfle Maman au plus au point, c'est d'être entourée constamment de petits chantiers inachevés. Même rangée et ordonnée **si si de temps en temps ça arrive... un peu**, la Maison reste un chantier perpétuel, ce qui rend une espèce de bordel ambiant continu qui épuise Maman. Et là, Maman se retrouve seule.
Quand Maman aborde le sujet, la conversation tourne toujours autour du même sujet. "Mets ton argent ailleurs, il y a des choses plus urgentes, plus importantes, prioritaires..." Seulement voilà ! Visiblement Nous n'avons pas tous les mêmes priorités. Sachant que tous les besoins primaires sont comblés **ils étaient comblés au moment où Nous déménagions, c'était la condition implacable !**, la notion d'urgence est donc toute relative.
Mais Maman est fatiguée par son espace quand il n'évolue pas.
Ça ne veut pas dire que Maman a besoin de tout changer tous les trois mois. Si la peinture des murs est verte, elle le restera ! Mais il faut que la peinture soit faite, tout simplement. Maman a envie de poser ses fesses rebondies et molles à la fois dans une pièce TERMINEE. Une pièce où il n'y a plus rien à penser, juste savourer l'espace.
Et après bientôt six ans d'emménagement, le bilan est plutôt mitigé. AUCUNE pièce n'est terminée. Même pas les toilettes !
Nous n'avons pas réussi à achever une pièce de deux mètres carrés. Après ceux ne sont que des petites choses... une applique.. un petit rideau cache-misère... mais ces choses existent et font que la pièce n'est pas achevée.
Et le pire de tout c'est que Nous avançons. Nous faisons.
Mais cette notion de priorité, d'importance, qui n'est commune à personne, donne la sensation à Maman de papillonner et de ne rien terminer.
Laissons les états d'âmes de Maman de côté et place à l'avancée du jour : la Chambre Parentale.
Le plus honteux reste mine de rien que ce petit chantier n'est en rien lié à un problème d'ordre matériel ou financier. Le tout est acheté, stocké, en attente, depuis plusieurs années... Il faut simplement trouver le moment opportun. Le temps nécessaire. L'instant dûment choisi pour les Pilous...
Bref, un bon alignement de planètes doublé d'un bon karma !
Cet instant a fini par arrivé !
Oh !?!
Ne dites pas à Maman que Vous y croyez ?
Pire que d'attendre cet instant, le plus dure reste de se rendre compte que ces instants n'arrivent jamais ! Il faut les créer !
Et en gros, ça se passe un peu comme ça : "Chou !!! Ce dimanche là, tu gères les Pilous, je fais la tapisserie. OK !?!"
Et voilà.
Encore une fois, la pièce n'est pas terminée. Des petites choses. Encore des petites choses. Choses que Nous avons, il n'y a qu'à faire. Elles se feront le jour où Maman décidera encore une fois "Chou !!! Ce Dimanche là..."
Suffisamment de médisances.
Le petit chantier "Tapisserie de la Chambre Parentale" est bouclé !
Ça ne représentait qu'un coin de la chambre mais ça a quand même demandé toute une après-midi de gestion pilouesque paternelle **repas du soir compris, AVE Papa !**.
Maman voulait quelque chose de chaud et de cosy, un petit cocon !
Du coup pour se marier avec la peinture à paillette **si Vous l'avez râtée, c'était là !**, quoi de mieux qu'un effet matelassé doré ??? Ben rien ! C'était ce qui Nous fallait.
Et puis en plus c'est la première fois que Maman osait un papier à raccord. Alors elle se prend le droit de se la péter un peu.
Alors quand la pièce sera terminée...
Le bureau de Maman rangé...
La pile de linge dans un VRAI panier à linge...
PROMIS ! Maman se créera l'instant pour Vous faire découvrir la pièce en entier !
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